Fête des voisins, pas la guerre
Souviens-toi, c'était mardi dernier.
Le soleil était au Zénith, en première partie d'Hervé Villard. Capri, c'était fini. Quatre fromages sans fourme d'Ambert merci, ça commençait juste. Et tu faisais souvent ce rêve étrange et pénétrant d'un flammeküche qui n'était, chaque fois, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Mais il faut bien dire ce qui est, les restaurants alsaciens ne faisaient pas foison en ces temps reculés.
Pour te réconforter tes potes te faisaient souvent la blague de Chlorène. Parce que finalement, c'est qui Chlorène? Un vague sentiment de lardons fumés, errant à même les limbes vaporeuses d'une crème fraîche primesautière. Ou, qui sait, ta voisine de palier. Et oui, t'avais qu'à ramener ta tronche à la fête des voisins, avec deux trois tortillas au gambas et du Boulaouane, t'aurais sans doute l'air moins con aujourd'hui.
Mais là n'est pas la question. Et, finalement, où est la question? Sans doute à la fête des voisins, organisée, par la Suisse, en Autriche, à partir de demain, jusqu'à ce qu'un pays autre que la Suisse gagne, par exemple même la Pologne ça compte, pour dire.
Les Suisses étant des gens organisés, ils ont tout préparé à l'avance, ils ont décidé de faire ça plutôt chez les autrichiens, pour pas salir chez eux, et ils ont pas invité les anglais, exactement pour la même raison.
Donc t'inquiète pas, il y aura du flammenküche. Pense à laisser à manger au chat.